Produire de l’électricité photovoltaïque peut coûter de l’argent
Écrit par La rédaction Meilleurtaux Belgique.
Mis à jour le 4 juin 2025.
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3 min
Alors que la production solaire ne cesse d’augmenter en Belgique, certains ménages équipés de panneaux photovoltaïques découvrent une réalité paradoxale : il peut arriver qu’injecter de l’électricité sur le réseau leur coûte de l’argent. En cause, les épisodes de prix négatifs sur les marchés, de plus en plus fréquents à certaines périodes de l’année.
Une multiplication des périodes de prix négatifs
Avec l’essor des énergies renouvelables et en particulier du photovoltaïque résidentiel, l’équilibre entre production et consommation d’électricité devient plus difficile à maintenir. Lors de journées très ensoleillées avec un usage limité, en particulier les week-ends, il est courant de constater un net excédent entre l’offre et la demande.
Ce phénomène, bien que ponctuel, tend à se reproduire davantage, notamment au printemps et en été, lorsque la production solaire est maximale. En raison de cette surabondance, les prix sur les marchés de gros peuvent descendre temporairement en dessous de zéro. Ainsi, le 11 mai dernier, ils ont atteint un plancher de -462 €/MWh.
Quel taux pour votre projet ?Un contrat variable peut entraîner une rémunération négative
Les particuliers qui produisent de l’électricité via leurs panneaux solaires et injectent le surplus sur le réseau (les « prosumers ») sont directement concernés.
ImportantCeux disposant d’un contrat à tarif variable peuvent se retrouver contraints de payer pour les kilowattheures qu’ils produisent, en fonction de la période.
Certains fournisseurs, comme Octa+, mentionnent explicitement des tarifs d’injection négatifs dans leurs offres mensuelles. D’autres, comme Mega, modifient régulièrement leurs formules d’indexation pour atténuer cet effet, tout en reconnaissant que la situation peut se produire.
Les clients ayant opté pour un tarif dynamique, basé sur les fluctuations horaires du marché, peuvent même être incités à consommer lorsqu’un prix négatif est en vigueur. Toutefois, des frais fixes comme les coûts de réseau et les taxes restent à charge.
Un contrat fixe n’exclut pas totalement les prix d’injection négatifs
Contrairement à une idée répandue, un contrat d’électricité à prix fixe ne garantit pas toujours une protection contre les tarifs d’injection négatifs. Selon les conditions convenues, celui-ci peut en effet rester variable, contrairement à celui du prélèvement, souvent figé.
C’est le cas, par exemple, dans certaines offres d’Octa+, où l’injection est soumise à des fluctuations, y compris négatives. D’autres fournisseurs, comme Mega ou Engie, assurent cependant que leurs contrats fixes incluent un tarif d’injection également stable, excluant ainsi tout impact des prix négatifs.
Quel taux pour votre projet ?Un impact limité sur l’année pour les particuliers
Malgré la multiplication des épisodes à prix négatif, les effets restent marginaux sur une année complète. Les heures concernées demeurent limitées, et leur influence sur les indices mensuels de tarification demeure modérée. Pour les consommateurs en tarif variable, ce mécanisme peut même améliorer le tarif de prélèvement moyen.
En revanche, la valorisation de l’électricité injectée diminue temporairement.
ImportantDans l’ensemble, la production photovoltaïque conserve une rentabilité positive sur l’année, quelle que soit la formule choisie.
Les bénéfices sur le long terme justifient largement la souscription d’un prêt énergie pour financer des travaux dans le logement.
- Les prix négatifs de l’électricité deviennent plus fréquents en Belgique, notamment lors de journées très ensoleillées.
- Un contrat à tarif variable peut conduire à des tarifs d’injection négatifs pour les prosumers.
- Un contrat fixe ne protège pas systématiquement contre les prix d’injection négatifs, selon les fournisseurs.
- L’impact financier des prix négatifs reste marginal à l’échelle annuelle pour les consommateurs résidentiels.
Écrit par
La rédaction Meilleurtaux Belgique