Le budget mobilité, une flexibilité accrue pour les travailleurs et employeurs
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le 27 mai 2025.
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Le concept du budget mobilité s’impose progressivement comme une alternative souple à la voiture de société, en offrant aux salariés une plus grande autonomie dans la gestion de leurs frais de déplacement, voire de logement. Ce dispositif, appelé à devenir une option obligatoire pour les employeurs dès 2026, reflète une volonté d’adapter les avantages sociaux aux nouvelles habitudes de vie et aux enjeux environnementaux actuels.
Un cadre évolutif articulé autour de trois composantes clés
Le budget mobilité repose sur un principe simple : le salarié renonce à la voiture de société et bénéficie, en contrepartie, d’un montant équivalent au coût annuel total supporté par l’employeur (le TCO – Total Cost of Ownership). Cette enveloppe est créditée sur un « compte mobilité » virtuel, que le salarié peut utiliser librement selon une répartition en trois volets, chacun encadré par un régime fiscal et social spécifique.
Le premier pilier autorise l’achat ou la location d’un véhicule à faibles émissions, avec une exigence renforcée à partir de 2026 : seules les voitures zéro émission seront éligibles. Le dispositif peut ainsi soutenir un prêt voiture électrique afin de s’aligner aux objectifs environnementaux.
Le second volet couvre les formes de mobilité durable ainsi que les frais de logement sous certaines conditions strictes. Quant au troisième, il permet au salarié de percevoir le solde du budget non consommé en janvier de l’année suivante, soumis à une cotisation sociale spécifique de 38,07 %, mais exonéré d’impôt. En 2025, les montants annuels mobilisables sont compris entre 3 164 et 16 875 euros.
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Le deuxième pilier est aujourd’hui le plus utilisé. Il donne accès à une large gamme de moyens de déplacement alternatifs : transports publics, vélos, trottinettes, véhicules partagés, motos électriques, etc. Les frais liés à l’achat, à l’entretien, à la location ou encore à l’assurance de ces véhicules peuvent être pris en charge. L’opportunité de contracter un prêt voiture ou d’autres financements pour ces options plus légères et durables est ainsi facilitée.
Par ailleurs, les frais de stationnement associés à un abonnement de transport, les trajets effectués en train à grande vitesse ou en navette fluviale peuvent être inclus, à condition qu’ils s’inscrivent dans le périmètre de l’Espace économique européen.
Autre avantage notable de ce pilier : la possibilité de financer les frais de logement. Sont concernés les loyers et remboursements d’emprunt hypothécaire (hors charges d’énergie), à condition de résider dans un rayon de 10 km du lieu de travail habituel ou de télétravailler au moins trois jours par semaine. Toutefois, le nom du travailleur doit figurer sur le bail ou l’acte de prêt ; en cas de cohabitation ou de prêt commun, le financement doit être réparti sans doublon entre les deux bénéficiaires.
Ces dépenses sont intégralement exonérées de charges sociales et d’impôts, ce qui en renforce l’attractivité. Selon les données de SD Worx, 70 % des utilisateurs en 2024 ont choisi de mobiliser leur budget pour le logement, alors que seuls 2 % se sont tournés vers des solutions de mobilité douce comme le vélo.
Actuellement, le budget mobilité est facultatif pour les employeurs proposant une voiture de société. À partir du 1er janvier 2026, il deviendra obligatoire pour toutes les entreprises concernées, selon l’Accord de Pâques, qui imposera son intégration dans la politique de mobilité sans possibilité de choix.
- Le budget mobilité s’affirme comme un levier puissant de personnalisation des modes de déplacement et de soutien aux frais de logement.
- Sa généralisation prévue en 2026, associée à une logique de durabilité, redéfinit profondément les contours de la mobilité professionnelle.
- Pour les travailleurs comme pour les entreprises, il constitue une opportunité d’adapter les choix de déplacement aux réalités individuelles, tout en s’inscrivant dans une dynamique plus responsable.
Source : L'Echo
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La rédaction Meilleurtaux