Écrit par La rédaction Meilleurtaux Belgique. Mis à jour le 7 août 2025.
Temps de lecture : 3 min

Historiquement marqué par une diversité d’acteurs, le marché belge de l’énergie entre dans une phase de concentration significative. D’après une analyse conjointe des régulateurs, le nombre de fournisseurs a fortement reculé ces dernières années, révélant un affaiblissement de la concurrence. Cette recomposition du paysage énergétique, où quelques structures alternatives parviennent encore à émerger, traduit une tension croissante entre contraintes règlementaires, impératifs économiques et volonté de transition vers une offre plus durable et décentralisée.

Quel taux pour votre projet ?

Une baisse soutenue de la compétitivité du marché intérieur

Entre 2019 et 2024, le marché belge de l’énergie a enregistré une réduction significative du nombre de fournisseurs de gaz et d’électricité, passant de 21 à 15 acteurs. Un repli qui résulte en grande partie de fusions, cessations d’activités et faillites, accentué par un contexte règlementaire de plus en plus contraignant.

Le dernier rapport commun des régulateurs (Creg, Cwape, Brugel et Vreg) alerte sur les conséquences de cette tendance : raréfaction de l’offre, affaiblissement de la compétitivité et pression accrue sur les marges des opérateurs.

ImportantLe durcissement des conditions d’entrée sur le marché et la multiplication des obligations de service public, notamment en Wallonie et à Bruxelles, rendent l’environnement moins attractif pour les entreprises du secteur.

À cela s’ajoutent des évolutions règlementaires à venir, comme l’obligation dès 2026 d’un service client téléphonique et électronique accessible pendant les heures ouvrables.

Selon la Febeg, ces exigences engendreront inévitablement une hausse des coûts d’exploitation.

Une percée mesurée des acteurs alternatifs

En dépit du mouvement de concentration, les opérateurs indépendants poursuivent une progression discrète, mais constante. En Wallonie, l’entrée en scène d’Ecofix illustre cette évolution. Originaire d’Anvers, ce jeune fournisseur anversois mise sur l’innovation commerciale, avec un système de parrainage incitatif et une application optimisant les prix.

Son positionnement séduit une part croissante de consommateurs en quête d’agilité tarifaire et de solutions énergétiques plus souples. Cependant, le marché reste dominé par Engie et Luminus, notamment en Wallonie et en Flandre, où ils conservent une position hégémonique.

Quel taux pour votre projet ?

Vers un modèle coopératif et citoyen de l’énergie

Dans la capitale, la situation semble davantage figée. Engie et TotalEnergies demeurent quasiment seuls à proposer librement des contrats : les autres s’en remettent essentiellement aux canaux indirects, tels que les achats groupés ou la distribution via des partenaires.

Pour autant, quelques initiatives témoignent d’un désir de diversification. Ainsi, Bolt et Brusol figurent parmi les distributeurs alternatifs accessibles à Bruxelles, ce dernier articulant son modèle autour de l’installation gratuite de panneaux solaires et de la valorisation des certificats verts, mécanisme encore actif dans la Région.

Certaines offres s’accompagnent également de dispositifs de financement, comme des prêts énergie ou des prêts dédiés à l’installation de panneaux photovoltaïques. Ces formules visent à encourager les particuliers à adopter des solutions durables sans freins économiques majeurs.

Par ailleurs, la coopérative Brupower ambitionne d’implanter un fournisseur d’électricité citoyenne à Bruxelles, inspiré des modèles wallon (Cociter) et flamand (Ecopower). En attendant la concrétisation de cette structure, ses membres peuvent déjà profiter d’une réduction sur leurs factures grâce au partage d’énergie issue des installations photovoltaïques coopératives.

Source : L’Echo

Écrit par
La rédaction Meilleurtaux Belgique