Progression notable du marché belge des véhicules d’occasion
Écrit par La rédaction Meilleurtaux Belgique.
Mis à jour le 11 juillet 2025.
Temps de lecture :
3 min
Le marché de l’automobile d’occasion connaît une croissance significative en Belgique, représentant désormais plus de six véhicules particuliers immatriculés sur dix. Cette tendance, confirmée par le rapport de Traxio pour le premier semestre 2025, s’explique principalement par les prix élevés des véhicules neufs et les incertitudes réglementaires liées à la transition énergétique.
Dynamique du marché et composition du parc roulant
Le segment des voitures d’occasion maintient une progression stable, avec plus de 373 000 immatriculations enregistrées au premier semestre, d’après les chiffres de Traxio. Cette hausse modérée de 0,9 % sur un an témoigne de l’ancrage du marché secondaire dans les habitudes d’achat des ménages. Néanmoins, un élément mérite l’attention : l’âge moyen des véhicules immatriculés atteint désormais neuf ans et neuf mois, signe d’un parc vieillissant, peu favorable aux objectifs de décarbonation.
La structure de l’offre se caractérise par une part croissante de véhicules anciens : 21,9 % des modèles mis à la route ont plus de 15 ans, contre 20,2 % un an plus tôt. Ceux de moins de cinq ans représentent 33,7 %, et ceux de cinq à neuf ans 26,7 %. Les motorisations essence dominent toujours (55,8 %), tandis que le diesel poursuit son déclin (27,4 %). Les modèles électrifiés, bien qu’encore minoritaires, progressent : 16,6 % sont hybrides ou zéro émission. Le marché reste en grande majorité alimenté par les particuliers, qui réalisent plus de 90 % des immatriculations.
Quel taux pour votre projet ?Les motivations économiques et le profil des acheteurs
La hausse constante des tarifs des modèles neufs pousse les acheteurs vers le marché de seconde main, devenu plus abordable. Selon Car‑Pass, le prix moyen d’une voiture d’occasion atteint 12 600 € en 2024 et pourrait avoisiner 15 500 € en 2025. Un acquéreur sur deux dépense moins de 10 000 €, alors que seuls 11 % dépassent le seuil de 20 000 €.
Notamment, près de 38 % des actuels acheteurs sur le segment de la deuxième main sont d’anciens clients du neuf, ce qui témoigne d’une évolution notable des habitudes de consommation. Face aux incertitudes liées aux zones à faibles émissions, aux limitations concernant le diesel et à l’insuffisance des infrastructures de recharge, de nombreux automobilistes privilégient des véhicules thermiques récents, perçus comme plus sûrs et financièrement abordables. Les véhicules compacts, en particulier les citadines, figurent parmi les plus recherchés, notamment par les familles souhaitant concilier sécurité, praticité et coût maîtrisé.
Les critères d’un achat sécurisé
Afin de sécuriser l’achat d’une voiture d’occasion, via un prêt et des fonds propres, certaines vérifications sont essentielles. Le Car-Pass, document obligatoire, assure la traçabilité du kilométrage et donne accès à l’historique d’entretien du véhicule. Depuis 2024, les professionnels sont tenus de renseigner toutes les interventions dans la base de données nationale. Par ailleurs, un certificat de contrôle technique datant de moins de deux mois doit impérativement accompagner la vente.
ImportantL’achat auprès d’un professionnel, bien qu’en moyenne 15 à 20 % plus onéreux, offre des garanties non négligeables : inspection approfondie, reconditionnement, services après-vente et garantie pouvant aller jusqu’à dix ans.
Depuis 2019, un contrôle de 113 points est requis pour tout véhicule revendu par un professionnel. En cas de litige, l’acheteur dispose d’un recours devant la Commission de conciliation automoto, qui propose une procédure de médiation gratuite.
- L’attrait pour le marché de l’occasion s’explique par des facteurs économiques, pratiques et environnementaux.
- Toutefois, un achat réussi implique une évaluation rigoureuse du véhicule, une lecture attentive des documents obligatoires et une préférence pour les vendeurs professionnels, garants d’une transparence accrue et de recours fiables.
- Dans un contexte de transformation du paysage automobile, le véhicule d’occasion reste un choix stratégique, à condition d’en maîtriser les mécanismes.
Écrit par
La rédaction Meilleurtaux Belgique