Écrit par La rédaction Meilleurtaux Belgique. Mis à jour le 11 juillet 2025.
Temps de lecture : 3 min

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Le régime fiscal local, particulièrement celui des taxes communales, est un domaine complexe où les principes d’égalité et de proportionnalité sont fondamentaux. Récemment, une décision de la Cour d’appel de Bruxelles a mis en lumière une problématique de double imposition jugée injustifiée concernant la taxe sur les résidences secondaires. Cet arrêt, rendu fin mars, clarifie la distinction nécessaire entre les différentes catégories de contribuables afin d’assurer une fiscalité équitable et motivée.

Une imposition uniforme contestée

La Cour d’appel de Bruxelles a rendu une décision concernant un habitant permanent d’une commune qui se trouvait également redevable d’une taxe sur une résidence secondaire située dans le même périmètre. La municipalité appliquait simultanément la taxe additionnelle à l’impôt des personnes physiques (IPP) et une contribution spécifique aux logements secondaires, sans différencier les résidents permanents des propriétaires non domiciliés localement.

Le tribunal a estimé que cette double imposition [était] injustifiée.
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Inadéquation de la taxe au regard de ses objectifs

La taxe sur les résidences secondaires vise à compenser les coûts engendrés par des biens inoccupés une partie de l’année, tout en encourageant l’inscription au registre communal et en finançant les services dédiés aux non-résidents.

Cependant, la Cour a rappelé que ce mécanisme perd sa légitimité lorsqu’il est appliqué sans distinction.

En l’espèce, les autorités locales n’ont pas apporté de justification objective expliquant pourquoi une personne déjà soumise à la taxe additionnelle sur l’IPP devrait supporter une nouvelle charge.

En outre, l’argument selon lequel la simple possession d’un second logement entraînerait automatiquement des frais supplémentaires a été rejeté, l’absence de cette motivation dans le règlement ayant conduit à l’annulation de la taxe dans ce cas précis.

Exigence de motivation claire

Au-delà du fond, cette décision souligne l’obligation pour les autorités communales de justifier de manière explicite la création et l’application des taxes locales. Si les municipalités bénéficient d’une autonomie fiscale, celle-ci reste soumise au principe de transparence et de motivation, condition essentielle à la validité juridique des dispositifs.

Par ailleurs, la contestation d’une taxe locale nécessite une démarche préalable : le contribuable doit d’abord déposer une réclamation administrative avant, le cas échéant, de saisir le tribunal de première instance.

A retenir
  • Cette jurisprudence souligne les limites d’une imposition locale appliquée sans distinction rigoureuse entre contribuables.
  • Elle met en lumière la nécessité pour les autorités communales d’adapter leurs règlements fiscaux afin garantir l’équité.
  • Parallèlement, l’arrêt rappelle aux contribuables la nécessité d’une démarche proactive pour contester les impositions jugées abusives, au sein d’un cadre juridique rigoureux.
Source : L’Echo

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