Les banques belges partagées sur la question d’un prêt hypothécaire sur 40 ans
Écrit par La rédaction Meilleurtaux Belgique.
Mis à jour le 4 juin 2025.
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Face à la hausse des prix de l’immobilier et au poids croissant des mensualités, certaines institutions de prêt explorent des formules de crédit inédites. En Belgique, une offre hypothécaire sur 40 ans suscite curiosité et interrogations. Alléger les remboursements mensuels semble attrayant, mais les conséquences financières à long terme ne sont pas négligeables.
Une offre prolongée du côté des assureurs
Depuis peu, une offre inhabituelle retient l’attention : l’assureur Vivium, filiale du groupe P&V, propose des emprunts immobiliers étalés sur 40 ans. Ce type de financement reste rare en Belgique, où la durée standard d’un prêt hypothécaire oscille entre 20 et 30 ans. Le principal avantage de l’extension est de faire baisser les mensualités, mais en contrepartie, elle alourdit le coût total du crédit, en raison des intérêts cumulés sur une longue période.
À titre d’exemple, un prêt de 250 000 euros sur 40 ans, à un taux fixe de 4,35 %, se traduit par des mensualités inférieures à 1 000 euros, mais une facture finale dépassant les 510 000 euros.
Selon l’enseigne, la formule, initialement lancée à titre temporaire, a été reconduite en raison d’une demande importante.
ImportantCe besoin accru pour une période de remboursement allongée reflète les difficultés rencontrées par certains emprunteurs pour accéder à la propriété, dans un contexte de taux toujours élevés.
Quel taux pour votre projet ?Une grande réserve du côté des banques, à l’exception d’ING
Les banques belges, dans leur majorité, restent prudentes face à cette possibilité d’un endettement plus long. Plusieurs acteurs majeurs, tels que BNP Paribas Fortis, Belfius, KBC/CBC, Beobank ou encore Crelan, ne prévoient pas de dépasser le terme de 30 ans pour un prêt hypothécaire. Certaines enseignes, comme KBC/CBC, se limitent même à 25 ans.
Ces établissements justifient leur position par des impératifs de stabilité financière. Une durée excessive tend à réduire la marge de manœuvre financière de l’emprunteur et à accroître les risques en cas de difficultés imprévues (perte de revenus, changement de situation familiale, etc.).
Ces professionnels ajoutent que cet étalement peut également entraîner un coût global disproportionné par rapport à l’économie mensuelle réalisée.
Seule ING ne ferme pas totalement la porte à cette éventualité. Bien qu’aucune offre de ce type ne soit actuellement disponible, la banque indique suivre de près l’évolution du marché.
ImportantL’idée d’introduire des crédits à très longue durée fait partie des pistes explorées pour sa future politique de développement.
- Un assureur belge propose désormais des crédits hypothécaires sur 40 ans, une première sur le marché.
- Ce type de prêt permet de réduire les mensualités, mais entraîne un coût total nettement plus élevé.
- La majorité des banques restent réticentes, estimant que la durée optimale ne devrait pas dépasser 25 à 30 ans.
- Seule ING envisage, à terme, la possibilité d’introduire des formules à très long terme si la demande se confirme.
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La rédaction Meilleurtaux Belgique